mardi 15 mars 2011

mosquée au constantine

  • Constantine est un centre culturel, architectural et industriel important et possède deux universités :
  • l'Université Mentouri de Constantine (UMC), dessinée par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, est l'une des plus grandes d'Algérie. Elle accueille depuis 1971 plus de 50 000 étudiants algériens et étrangers répartis sur les treize campus et entre les huit facultés et trente-cinq départements offrant environ 95 spécialités. Elle fut et reste la couveuse de plusieurs générations de cadres algériens.
  • l'Université des Sciences Islamiques de Constantine est, quant à elle, la plus importante d'Algérie. Elle a été inaugurée en 1994, en même temps que la grande mosquée Emir Abdelkader qui est aussi un magnifique monument architectural, dont elle partage les bâtiments. Elle accueille environ 3 000 étudiants répartis dans deux facultés (Faculté de la Charia et de la civilisation islamique et Faculté de littérature et des sciences humaines.
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samedi 12 mars 2011

Tiddis, la Cité Perdue.

  • Le site de Constantine est rocailleux.  Sa topographie est le fruit d’un travail infatigable de  la nature. On y admire un grand nombre de formations géologiques et de reliefs. Il y a donc des ravins, des grottes et des petits rochers. Chaque configuration est attachée  à un mythe ou une légende que quelques initiés se transmettent comme fond culturel « sacré ».
  • Kef Cheddad ou Kef Ch’kara sont des pics également que des personnes « évoquent » fièrement pour étaler leur «urbanité » ou leur origine constantinoise. Normal pourrons-nous dire, la mémoire a quelque chose d’affectif, une essence qui s’exhibe comme un butin. Ici, reconnaître quelques histoires de quelques recoins de la ville est également un moyen de sauvegarder la mémoire avant de sauvegarder le patrimoine matériel. Cependant l’amnésie semble plus « totalitaire » par ces temps, par conséquent il faut préserver et la mémoire et le patrimoine matériel.
  • A Constantine, un petit rocher  d’une quinzaine de mètres,  situé sur la rive droite du Rhummel, juste avant son entrée dans le canyon ( entrée marquée par le pont du Diable qui joint les deux rives) est célèbre dans l’histoire, mais méconnu de la majorité des constantinois.  Le Rocher se dresse avec une face abrupte regardant l’ouest. Il est célèbre parce que dans sa partie basse, une inscription a été gravée probablement vers l’an 260….                 
  • IIII Non(as) Sept(embres) passione(m) martur/orum Hortensium Mariani et / Iacobi Dati Iapin Rustici Crispi / Tatti Mettuni Bictoris Silbani Egip/tii{i} s(an)c(t)i d(e)i memoramini in conspectu d(omi)ni / cuorum(!) nomina scit is qui fecit ind(ictione) XV
  • CIL VIII 7924 (le Corpus des inscriptions Latines).
  • Sa traduction donne ceci :
  • « le quatre des nones de septembre, passion des martyrs d’Hortensia, Marien et Jacques, Datus, Japinus, Rusticus, crispus, Tatus, Metunus, Victor, Silvain, Egyptus. Souvenez-vous en présence du Seigneur, de ceux dont celui qui a fait (cela) sait les noms. Indications XV. »
  • Vars Ch.  Cirta ses monuments, son administration et ses magistrats. E.Thorin Ed./A.Braham Ed.Imp. Paris/Constantine. 1895.pp.99-100.    
  • Cette inscription est un témoignage très fort de la persécution contre les chrétiens d’Afrique. Ce cas  évoque le martyr de deux grandes figures célèbre de l’église chrétienne et leurs compagnons : Marien et Jacques.
  • Ces deux personnes, surement exilés de leur patrie (Hortensia), séjournaient dans une localité appelée Muguas (que certains historiens identifient à Sidi Mabrouk). Ils ont été « torturés » à Cirta en application d’un édit de Valérien (empereur romain durant la période 255-159) avant d’être conduits à Lambèse pour leur mise à mort.
  • En gros, c’est l’histoire  résumée de ce que les chrétiens appellent jusqu’ aujourd’hui la « passion » de Marien et de Jacques, c’est-à-dire toute la souffrance consenti qui avait précédé leur mort sans reniement de leur foi.
  • En somme, le texte gravé sur le rocher est une inscription martyrologique. Elle a été faite à la demande des persécutés, exécutée par un témoin direct de leurs affres. Un témoignage poignant et solennel, gravé sur un rocher dans un paysage « verdoyant » et dans lequel coule un fleuve (le Rhummel) ….
  • Ce rocher se trouvait sur le chemin qui reliait Cirta aux territoires du sud. Il devait être vu par les gens qui entraient ou sortaient de la ville. C’était le souvenir d’un martyre…
  • Aujourd’hui les reliques de St-Marien et St-Jacques sont vénérées dans la cathédrale qui leur est dédiée à Gubbio en Ombrie (Italie).
  • Cette inscription sur le Rocher des Martyrs est en quelque sorte un « hyperlien » qui connecte à  la totalité des ouvrages qui traitent de l’histoire du christianisme, des persécutions et le martyre des africains.
  • Dans ce sens voir :
  • LANCEL. S & MATTEI P. Pax et concordia. Marsa Ed. Alger 2003. En pp.16-20.
  • En somme, à Constantine, ce rocher est une petite parcelle qui témoigne de l’importance de la ville dans la trame historique de l’humanité.  Et l’ignorer est normal, mais le démolir par ignorance est faillite de l’élite intellectuelle, le démolir en sachant ce qu’il représente est un crime.

A l'approche du Mouloud


  • A l'approche du Mouloud il fallait évider les oufs pour en peindre les coquilles. Comment et pourquoi vider la coquille d'un ouf ? Il fallait prendre bien en main l'œuf et, à l'aide d'une grosse aiguille, en percer le sommet. Tremblant de peur, on aspirait, on secouait l'ouf qui finissait par laisser tomber son contenu dans l'assiette.
  • C'est à l'approche de la fête du Mouloud que les petits, donnant libre cours à leur imagination, peignaient les coquilles. Puis, sous le regardémerveillé des bambins, les parents ou le taleb parachevaient le travail : ils trouaient d'abord l'autre côté de l'ouf évidé pour pouvoir enfiler les coquilles différemment colorées et les attacher à une longue perche.
  • La veille du Mouloud, les enfants défilaient fièrement portant sur l'épaule cette gaule qui laissait pendre la précieuse collection d'oufs multicolores.
  • Ainsi, c'était pour avoir le plus long collier de coquilles peinturlurées, que jadis, à l'approche du Mouloud, les enfants étaient friands d'oufs.

Coutumes et traditions à Constantine

  • Autrefois, la veille de l'Achoura, on préparait généralement une Chakhchoukha m'fèrmsa au poulet. Après le repas, toute la famille se réunissait pour la veillée. On étendait une grande nappe puis on servait dans des plateaux pêle-mêle des dattes, des figues, et bien d'autres fruits secs qu'on grignotait pendant toute la soirée.
  • Le lendemain, les enfants allaient de maison en maison en chantant. Des portes généreuses s'ouvraient et des petites mains, souvent bleuies par le froid matinal de Constantine, se tendaient : alors il pleuvait sur ces petites menottes quémandeuses des noix et des noisettes bien grasses, des dattes blondes, des cacahuètes odorantes, des bonbons dans leur papier argenté et des caramels dorés comme le miel. Toutes ces bonnes choses avaient vite fait de disparaître dans les poches et les petites gibecières qui se gonflaient au fur et à mesure du parcours. Mais avant de s'en aller, les enfants en chour chantaient pour remercier leur bienfaiteur : « Héddi dar sidna koul' âm é'dzidna ! », ce qui veut dire à peu près : «C'est la demeure de notre seigneur et que Dieu fasse que chaque année elle nous en offre davantage ! ».
  • Mais si, après avoir vainement toqué, portes et fenêtres restaient closes, les bambins entonnaient de leur voix criarde une chanson quelque peu revancharde : « Héddi dar bom-bom kharayine filbrom » ce qui peut se traduire à peu près ainsi :
  • « C'est la maison de bom-bom où l'on fait ses besoins dans les chaudrons ! »
  • Puis les gamins s'éloignaient de ces portes muettes, fredonnant déjà une autre rengaine.

vendredi 11 mars 2011

Constantine, la ville du vieux rocher

Ce pays que j'aime 1- CONSTANTINE Partie 2

Ponts, Constantine

  • La position de la ville sur son rocher et ses gorges exceptionnelles ont d'abord étaient des remparts naturels contre les envahisseurs. Mais les différents occupants ont bien sûr réalisé des lieux de franchissements des gorges. Les Romains d'abord, les Français ensuite ont lancé des ouvrages d'art sur l'abîme du Rhumel.crues impressionnantes.
  • Je vous propose de découvrir les six ponts les plus caractéristiques de Constantine.
  • L'oued Rhumel est aussi sujet à des

Constantine

  • Constantine (Qacentina en arabe: قسنطينة) est une métropole du nord-est de l'Algérie, chef-lieu de la Wilaya de Constantine qui compte plus de 740 000 habitants (1 000 000 dans l'agglomération). Elle est considérée comme étant la troisième ville la plus importante du pays en termes de population.
  • De son ancien nom Cirta, Constantine est aussi surnommée la « ville des ponts suspendus » ou bien « ville des aigles ». Sa fondation remonte à l'an -202. Ancienne ville impériale fortifiée, elle bénéficie d'une position stratégique, avec son rocher et ses murailles. La ville de Cirta fut une importante ville phénicienne avant de devenir capitale de la Numidie lors du règne de Massinissa, allié de Rome, puis elle fut détruite en 311 par Maxence et Domitius Alexander. Peu après l'empereur Constantin Ier la reconstruisit et lui donna le nom qu’elle porte maintenant depuis 17 siècles. Constantine, l'une des plus anciennes cités du monde, est surtout connue pour l'art de vivre raffiné de ses habitants. Constantine est aussi une ville importante dans l'histoire méditerranéenne, symbole de la culture arabo-andalouse. Par son histoire, elle devint l'arbitre de l'élégance à 'Al-Andalus, par les modes vestimentaires et l'art raffiné de la cuisine blanche constantinoise. Ville du malouf, la célèbre musique arabo-andalouse, et des oulémas (les savants de l'islam), elle est la capitale de l'Est du pays et la troisième ville d'Algérie.
       
  • La ville s'étend sur un plateau rocheux à 649 mètres d'altitude. Elle est coupée des régions qui l'entourent par des gorges profondes où coule l'oued Rhummel, de tous côtés sauf à l'Ouest. Le choix de cet emplacement est avant tout une stratégie de défense. Aux alentours, la région dotée de terres fertiles a fait de Constantine le grenier du pays à l'époque romaine.
  • Au quaternaire, le Rocher de Constantine n'était pas détaché de celui de Sidi M'Cid, et à cet endroit les eaux d'un torrent coulaient vers le Sud (à l'inverse du cours actuel). Plus tard le Rhumel, qui jusqu'alors passait à l'Ouest du Rocher, vint buter sur la falaise. Les eaux creusèrent une galerie souterraine et trouvèrent une issue vers le nord. Les voûtes s'écroulèrent donnant peu à peu l'aspect actuel. Le canyon fait 1 800 m de long, profond de 135 m à son début, il atteint près de 200 m à Sidi M'Cid.

algerie